L’eau selon la naturopathie (partie 1)

Les médecines naturelles s’attachent tant à la quantité qu’à la qualité des apports hydriques, afin de prévenir la maladie et de potentialiser la santé.

De façon étonnante, l’être humain, à l’instar de sa planète nourricière, la Terre, est constitué d’environ trois quarts d’eau. Et sa proportion atteint même 85 % dans les tissus cérébraux ! C’est dire si ce précieux liquide est indispensable à toute forme de vie : sans eau, point de vie.

L’importance quantitative de l’eau dans notre corps est proportionnelle aux nombreuses fonctions qu’elle remplit afin que notre biologie fonctionne parfaitement bien. Les bons apports hydriques ainsi que les fonctions de l’eau sont probablement sous-estimés par la médecine conventionnelle.

Les apports hydriques

Pour le naturopathe, il est très important de maintenir au mieux l’intégrité des liquides biologiques nourriciers tels que le sang et la lymphe mais aussi des liquides à l’intérieur et à l’extérieur des cellules.

L’eau ingérée sert à la fois à approvisionner la fonction cellulaire comme à en éliminer ses déchets. Aussi, une diminution de l’apport quotidien en eau affecte l’efficacité du travail des cellules, lieu où se tient notre santé.

D’autre part, il est inutile de vouloir nettoyer ou drainer un organisme si les bons apports hydriques, qui serviront à éliminer les déchets vers l’extérieur, ne sont pas assurés.

L’eau et ses rôles divers

Au niveau des membranes cellulaires, l’eau agit comme une mini-centrale hydroélectrique. La différence de pression entre le milieu extérieur et le milieu intérieur de la cellule génère un mouvement de l’eau (phénomène de l’osmose). Tout mouvement crée de l’énergie. Celle-ci sera utile pour les cellules elles- mêmes.

L’eau peut être utilisée comme adhésif pour l’architecture de la cellule. Elle est également impliquée dans le transport des éléments qui circulent dans le sang (globules, éléments dissous : sodium, calcium, oxygène…) mais aussi des substances fabriquées par les cellules cérébrales et voyageant le long des nerfs.

L’eau intervient aussi dans la régulation de la température du corps par l’intermédiaire de la transpiration.

Enfin, l’activité des protéines et des enzymes est optimale si les besoins en apports hydriques sont respectés. Les dernières découvertes scientifiques dévoilent qu’il existe, au-delà des systèmes de communication que sont les systèmes nerveux, hormonal et endocrinien, un réseau hydrique. En fait, grâce à ses caractéristiques, l’eau permettrait à toutes les cellules de communiquer instantanément entre elles. L’eau serait la « toile » de notre biologie.

L’eau est ainsi impliquée dans un grand nombre de phénomènes de régulation et de communication à l’intérieur de notre corps.

L’eau insalubre tue

Un grand nombre de pays qui ne connaissent pas les moyens technologiques dont dispose l’Occident, comme l’assainissement, sont confrontés au grave problème des eaux insalubres. En effet, l’eau non potable est la première cause de mortalité dans le monde.

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’association Solidarités, ONG basée à Clichy, près de Paris, a rendu public un rapport qui montre que les maladies liées à l’eau insalubre et au manque d’hygiène provoquent chaque année la mort de 8 millions de personnes. Elle souligne que « 1,2 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable et 2,6 milliards n’ont pas accès aux conditions élémentaires d’hygiène. »

L’eau insalubre véhicule de nombreuses épidémies comme le choléra, la typhoïde, l’hépatite. D’autres personnes meurent de la diarrhée, pourtant facilement traitée chez nous, qui tue à elle seule 1,8 million d’enfants par an, soit 5 000 chaque jour !

Samedi prochain, nous verrons la suite de cet article consacré à l’eau et la santé. Nous parlerons de la déshydratation et ses conséquences.

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