La relation à soi, d’abord (partie 1/3)

Nous sommes des êtres de relation, c’est clair. Nous avons besoin d’être en relation pour notre santé et notre équilibre affectives. Nous naissons en relation, nous nous développons par la relation, nous apprenons en relation, nous nous construisons et nous nous détruisons à travers les relations. La relation est le lieu de nos plus grands plaisirs et de nos plus grandes souffrances.

Ma capacité d’être en relation avec les autres est directement proportionnelle à ma capacité à être en relation avec moi-même.

Ce qui veut dire, par exemple, si je suis en guerre avec moi-même, il se peut fort bien que je me retrouve en guerre avec les autres. Si j’ai tendance à me juger sévèrement, il se peut que je juge facilement et sévèrement les autres. Si je nie mes émotions, que je refoule ce que je ressens, j’aurai surement de la difficulté avec les émotions des autres. Dans ce cas, il me sera difficile de départager ce qui m’appartient de ce qui appartient à l’autre, je serai facilement emporté dans des réactions défensives malsaines qui enveniment, perturbent et brisent rapidement la relation. C’est ce en quoi consiste la guerre dans nos relations.

Par contre, c’est en développant la relation à soi, c’est-à-dire en apprenant à être à l’écoute de ce que je vis, en prenant conscience de mon fonctionnement défensif, et surtout en acceptant ce que je suis dans ma vulnérabilité, que je pourrai commencer à m’ouvrir à l’autre. C’est fragile, j’ai l’impression de marcher sur la pointe des pieds. On dit que c’est le chemin le moins fréquenté. Même si parfois il me semble être un chemin de plus en plus fréquenté, je sais que nous sommes encore une minorité à oser entreprendre le chemin de la connaissance de soi-même.

Être en relation avec soi-même, c’est d’abord être en contact avec ce que je vis. Oser ressentir et reconnaitre ce que je vis. Affronter, arrêter de nier, abaisser les murs, ouvrir les portes pour sortir de la barricade, enlever l’armure… toutes ces phrases qui expriment ce que j’ai construit pour ne pas ressentir ma vérité.

Être en relation avec soi-même, c’est accepter, qui je suis, accepter ce que je ressens, accepter mon histoire, accepter les blessures que je porte. Parce que nous en portons tous. J’ai été blessée et la souffrance ressentie, n’ayant pas été accueillie et exprimée, est restée enfouie au fond de moi. Pour la cacher et la nier, je construis un personnage de survie qui contrôle, domine et manipule mon entourage. Et la personne que je suis reste seule derrière, souffrante, abandonnée et en détresse.

Mardi prochain, nous verrons la suite de cet article : Quand je ne m’occupe pas de mes blessures, elles s’incrustent et me tuent.

Avec bienveillance,
Robert Savoie, présent et engagé.

Robert Savoie, conférencier et auteur des livres :  Se choisir ; AGIS, fais ce que tu disLaisse-moi t’aimer ; À chacun ses défisDeviens-tu c’que t’as voulu? (tomes 1, 2 & 3).
www.CentreDuMieuxEtreRobertSavoie.com

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