Intolérances et allergies – Que dit la NATUROPATHIE ? (partie 5/6)

Plus d’un Français sur trois souffre d’allergie et près d’un sur deux d’intolérance alimentaire. Ce chiffre aurait doublé au cours des quinze dernières années. Quelles en sont les causes et comment pouvons-nous agir en dehors des traitements symptomatiques proposés par la médecine classique ?

Nous avons vu samedi dernier, la quatrième partie de cet article au sujet des causes des allergies. Abordons aujourd’hui comment revoir notre mode de vie pour limiter ces allergies.

Un mode de vie à revoir

Le mode de vie semble être le principal facteur de cette croissance inquiétante car nos gènes n’ont pas évolué, ou très peu, sur les 10 000 dernières années.

Le régime à l’occidentale est le premier en cause. De plus, la surconsommation de charcuteries, viandes rouges et fromages, riches en acides gras saturés, au détriment de bons gras insaturés (poissons, huiles végétales non raffinées et non chauffées) joue un rôle délétère sur l’inflammation. Au contraire, les bonnes graisses permettent de moduler la réponse inflammatoire et agissent de façon favorable sur la qualité des membranes cellulaires.

L’environnement du nouveau-né est également à évaluer. Le passage par les voies basses lors de l’accouchement permet un premier ensemencement de la flore intestinale du nouveau-né. Il est donc important que la maman possède elle-même un bon écosystème intestinal. L’allaitement maternel, quant à lui, permettra de transférer des immunoglobulines au bébé et de créer un ensemencement secondaire de la flore intestinale. Aussi, une naissance par césarienne ou un allaitement artificiel dès la naissance nécessiteront des apports de probiotiques pour enfants afin de combler ces déficiences de la flore. Il serait judicieux que la future maman, surtout si elle est allergique, consomme également, pendant la grossesse, des probiotiques et limite sa propre consommation de produits allergisants tels que les produits laitiers.

Les blocages d’infections par des milieux trop aseptisés ou les survaccinations ne permettraient pas au système immunitaire de bien s’équilibrer.

Quelques solutions

En plus d’une alimentation saine riche en végétaux, la naturopathie préconise des compléments micronutritionnels pour soutenir la fonction intestinale. Ils doivent être conseillés de façon personnalisée par un professionnel de la santé compétent. Par exemple, la L-glutamine contribue à la réparation de la muqueuse intestinale et les probiotiques neutralisent certains agents pathogènes et dégradent les antigènes alimentaires. Selon leur composition, les probiotiques diminueraient les symptômes chez des sujets
intolérants au lactose.

L’apport en compléments nutritionnels comme l’huile de poisson (oméga-3) et l’huile d’onagre (oméga-6) permet de moduler la réponse inflammatoire impliquée dans les manifestations allergiques. L’huile d’onagre joue également un rôle de stimulation des lymphocytes T.

La gestion de son stress grâce à la pratique régulière d’une activité physique, de la relaxation, de la sophrologie ou de la méditation est une clé d’optimisation d’une bonne digestion.

Samedi prochain, nous terminerons et ferons la synthèse de cette série d’articles consacrée aux intolérances et allergies.

Alain HUOT

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