Intolérances et allergies – Que dit la NATUROPATHIE ? (partie 2/6)

Plus d’un Français sur trois souffre d’allergie et près d’un sur deux d’intolérance alimentaire. Ce chiffre aurait doublé au cours des quinze dernières années. Quelles en sont les causes et comment pouvons-nous agir en dehors des traitements symptomatiques proposés par la médecine classique ?

Samedi dernier, nous avons vu des généralités sur les intolérances et les allergies. Développons maintenant le sujet.

Les intolérances alimentaires

L’intolérance peut être due soit à une insuffisance d’enzymes digestives, soit à une hypersensibilité à certains composés des aliments, des boissons, voire des additifs alimentaires. Cette hypersensibilité s’apparente aux allergies dans le sens où les symptômes peuvent être confondus : nausées, diarrhées, crampes d’estomac.

Les manifestations de l’intolérance alimentaire sont très souvent liées à la dose ingérée : passé une certaine quantité d’un aliment allergène, le corps réagit, alors qu’une simple petite particule de ce même aliment peut générer une forte réaction dans le cas de l’allergie.

L’intolérance au lactose, le sucre du lait, est courante et en constante progression. Elle est due à une absence ou à une insuffisance de la lactase, enzyme qui permet normalement de digérer le lactose. Les fromages étant moins riches en lactose, ils posent donc moins de problèmes pour l’intolérant.
L’intolérance au gluten, issu de certaines céréales (blé, avoine, seigle et orge), devient également de plus en plus fréquente. Elle est compliquée à gérer car celui-ci est présent partout (pain, pâtes, pizza, biscuits, viennoiseries,
sauces…). Il donne chez l’intolérant des troubles intestinaux.

A ne pas confondre avec la maladie cœliaque, intolérance sévère entraînant une intoxication au gluten avec des réactions immunitaires très importantes.
Il existe également des intolérances aux protéines des œufs de poule. Le plus souvent, c’est l’ovalbumine, protéine majoritaire contenue dans le blanc, qui est mal tolérée. Cette intolérance peut évoluer vers une allergie aux œufs, notamment chez les jeunes enfants, qui sont les plus vulnérables. Dans le cas de parents atopiques, il est important d’introduire les œufs de poule le plus tard possible dans l’alimentation.

L’intolérance est plus fréquente et moins grave que l’allergie. Elle évolue souvent avec l’âge. Selon la British Allergy Foundation, 45 % de la population européenne et américaine souffriraient d’intolérance. Son expression se limite souvent à des troubles gastro-intestinaux, mais des infections ORL à répétition, des douleurs articulaires ou des maux de tête peuvent être en lien avec des intolérances persistantes ou mal détectées.

Au début du processus, les réactions de l’organisme sont souvent discrètes et distantes de l’absorption du ou des aliments concernés. Toutefois, il est important de prendre en compte ce signal d’alerte envoyé par notre corps qui indique une réaction à certaines substances alimentaires ou à certains additifs. Faute de cela, la paroi de l’intestin peut s’abîmer, entraîner des troubles comme le syndrome du côlon irritable, voire laisser passer des morceaux d’aliments non digérés et entraîner de vraies allergies.

L’intolérance nécessite donc une éviction totale ou partielle de l’aliment incriminé pendant quelques mois afin de rendre à nouveau fonctionnel le système digestif.

Samedi prochain, nous continuerons cet article et aborderons le sujet des allergies et du système immunitaire.

Alain HUOT

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