L’eau selon la naturopathie (partie 4) – Combien et quand boire ?

Les médecines naturelles s’attachent tant à la quantité qu’à la qualité des apports hydriques, afin de prévenir la maladie et de potentialiser la santé.

Samedi dernier, nous avons vu en troisième partie de cet article, Les effets secondaires de la déshydratation. Voyons maintenant combien et quand boire.

Seul l’apport d’eau peut remplir la fonction d’hydratation dont notre corps a besoin. Alcool, café, thé et autres boissons contenant de la caféine contribuent au contraire à la déshydratation. Sodas et autres boissons hypersucrées ne sont guère plus intéressants.L’idéal est de consommer une eau peu minéralisée comme l’eau de source ou l’eau traitée par un filtre à osmose inverse. C’est un minimum absolu de six à huit verres d’eau de 25 cl par jour dont notre corps a besoin. Le meilleur moment pour qu’il puisse en bénéficier est lorsque notre estomac est vide. Aussi, je suggère de boire un grand verre d’eau une demi-heure avant chaque repas et trois heures après, et d’intercaler les deux autres dans la journée ou au moment des repas. Evidemment, il est conseillé de boire à tout moment en cas de soif. Si votre consommation est éloignée de ces apports, augmentez-la progressivement, surtout si vous avez tendance à faire de la rétention d’eau.

L’absorption d’eau une demi-heure avant les repas permettra de répondre aux besoins de la digestion. Estomac, intestin, foie et pancréas ont besoin d’eau pour remplir leur mission. Les apports hydriques en cours de repas n’ont d’intérêt que pour humecter le bol alimentaire lorsque celui-ci est composé d’aliments secs ou ayant une faible teneur en eau, comme les céréales. A contrario, une consommation de plusieurs verres d’eau ou de potage trop liquide au cours du repas dilue les sucs digestifs et favorise les ballonnements.

Il faut environ trois heures à l’estomac pour effectuer son travail digestif. C’est pourquoi il est souhaitable d’attendre ce délai pour s’hydrater de nouveau en buvant un grand verre d’eau.

Dans le cas de douleurs digestives, boire un ou deux grands verres d’eau immédiatement peut venir à bout de ces signaux et devrait être un geste de bon sens. Si la douleur persiste malgré un réajustement de l’apport hydrique pendant quelques jours, il sera prudent de consulter un médecin pour évaluer l’état des troubles. En ce qui concerne la constipation, c’est après la rééducation de plusieurs jours, voire semaines, que les résultats pourront poindre.

Pour les douleurs dorsales, en plus de l’augmentation des apports hydriques, quelques mouvements d’étirement spécifiques qui mobilisent l’eau des articulations et réduisent les spasmes des puissants muscles dorsaux seront nécessaires.

L’eau et les reins

Ayant rempli sa mission de transport des nutriments et des déchets, l’eau doit être filtrée. Ce sont les reins qui remplissent cette fonction d’élimination des déchets solubles et récupère ce qui est utile à l’organisme. C’est ainsi qu’ils filtrent chaque jour de 100 à 150 litres de sang et de lymphe pour éliminer environ 1 à 2 litres d’urine chargée de déchets. Le reste de l’eau est réabsorbé avec les sels minéraux, les acides aminés et le glucose, utiles pour le corps.

Ce merveilleux travail de tri est effectué par des centaines de milliers de micro-usines, appelées néphrons. Si la déshydratation est chronique, les reins se surmènent, les urines sont très concentrées avec un risque de calculs rénaux. De plus, les déchets non traités auront tendance à encrasser l’organisme et, dans le meilleur des cas, seront éliminés par des portes de sortie de substitution, appelées, en médecine de terrain, « émonctoires dérivatifs ». Ainsi, certains déchets non éliminés par les reins peuvent l’être par la peau, occasionnant notamment au passage irritations et mauvaises odeurs.

Potentialiser notre santé

Boire de l’eau en quantité suffisante est une nécessité pour le bon fonctionnement de l’organisme, mais c’est aussi un moyen pour prévenir et traiter de nombreux troubles : manque d’énergie, états dépressifs, allergies, rhumatismes, problèmes de tension sanguine, excès de cholestérol, constipation, obésité, etc.

Bien boire redonne son autonomie au processus de guérison naturelle.

Il est vrai qu’apprendre à boire ne fait rien vendre ! Est-ce pour cela que plus personne n’enseigne aux enfants à boire de l’eau ? Maintenant que vous savez, partagez cette information et potentialisez votre santé en buvant généreusement le liquide le plus précieux que Dame Nature ait mis à notre disposition : l’eau.

Samedi prochain, nous étudierons la composition de l’eau que nous consommons et ses effets sur notre organisme.

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